Des valeurs chrétiennes dans un pays laïque ?

Des scientifiques de bords différents ont vainement tenté de prouver que la pensée pouvait être neutre, dénuée de toute influence…

… Ils en sont venus à la conclusion qu’il est impossible de se détacher complètement de l’influence de son milieu : de la culture de son pays, de son histoire familiale, enfin de son expérience personnelle avec ses réussites et douleurs. On se construit intérieurement en faisant des choix par adhésion ou par opposition, avec, bien sûr un mouvement entre l’un et l’autre, de nouvelles influences, de nouvelles expériences qui s’ajouteront à celles de départ. L’idéal d’une pensée neutre n’est donc pas possible. D’où l’expression : “C’est de l’abondance du coeur que la bouche parle” ?

L’éducation est aussi une affaire de coeur

Un cœur

Nombreux sont les exemples de surdoués qui se sont aidés de leur science pour détruire. Hitler était-il dépourvu d’intelligence telle qu’on la définit souvent, c’est-à-dire cette capacité à mener des raisonnements complexes et à accumuler des connaissances ? Nous savons maintenant que l’intelligence (intellego : “je comprends”) revêt plusieurs formes et plusieurs définitions : l’intelligence des autres, la connaissance de soi, l’intelligence de la nature, des arts, des langues, des chiffres, des formes,… intelligences concrète ou abstraite, intuitive ou séquentielle…

Que valent ces formes d’intelligence sans celle du coeur ? Quelles causes serviront-elles sans sagesse, sans valeurs qui construisent l’humanité dans le respect de chacun ?

“Nous faisons des hommes sans cœur et attendons d’eux vertu et hardiesse. Nous tournons l’honneur en dérision et sommes choqués de trouver des traîtres parmi nous.”

— C. S. Lewis

Dans ces conditions et compte tenu des étapes de développement de l’enfant, il est important de lui apporter une éducation avec des valeurs claires et bienveillantes, l’aidant à découvrir et à construire son identité, sans toutefois s’imposer à lui, afin qu’il puisse développer une pensée autonome.

Le choix des valeurs chrétiennes, dans l’esprit de Jésus-Christ, le réconciliateur

Le Christ sut aller à la rencontre de toutes sortes de personnes depuis la veuve jusqu’au collecteur d’impôt, en passant par la prostituée, l’homme handicapé, l’enfant épileptique, enfin l’étranger. C’est à son image que l’équipe souhaite vivre les valeurs chrétiennes. C’est par la pratique, dans un esprit d’accueil de tous, en cultivant une relation bienveillante et à l’écoute, mais aussi en responsabilisant chacun dans la relation et en posant les limites qu’impose le respect d’autrui.

Véronique Bauer, présidente de l'ADRAPSE — 9 avril 2020